L’École du Grand Boisé a accueilli ses premiers élèves en janvier 1995 pour la plus grande joie des enfants et des parents de Chelsea. Cette victoire marquait l’aboutissement des efforts d’une équipe de parents bâtisseurs, qui avaient entrepris, dès 1991, une série de démarches pour offrir une école primaire de langue française à la communauté francophone de Chelsea, une population en pleine croissance. En 1994, les membres du Regroupement pour une école française à Chelsea (RÉFAC), franchissaient fièrement le fil d’arrivée.
Pour ceux et celles qui réclamaient cette école, les principaux objectifs visés étaient de permettre aux enfants d’acquérir un sentiment d’appartenance à leur municipalité. Ce dernier objectif était particulièrement important compte tenu du fait que les élèves devaient être déplacés vers des écoles de Hull, ce qui représentait un long trajet pour tous, et en particulier pour les enfants du préscolaire qui se déplaçaient pour à peine une demi journée d’école.
Il convient de souligner que l’École du Grand Boisé n’est pas la première école primaire francophone de la municipalité. Celle ci avait été précédée de l’école St Louis d’Ironside, qui était située chemin Freeman, mais qui fut fermée en 1976 malgré l’opposition des parents. À partir de cette date, les enfants de Chelsea furent privés de leur école de quartier. Avant la création du RÉFAC, d’autres parents avaient tenté de faire construire une école dans le village de Chelsea, mais sans succès.
Il a fallu la persévérance des Luce Gilbert, Diane Blais, Lyne Charest, Nathalie Clerk, Diane Méthot Morin, Louise Aubé Werlen, Guylaine Ménard Marleau, Marcel Chartrand, Michel Hébert et François Filion, ainsi que de la commissaire Monique Boivin pour que les enfants de Chelsea puissent fréquenter une école primaire dans leur municipalité.
L’École du Grand Boisé sera toujours, par l’histoire de sa création, un symbole de détermination et de réussite.